En provenance de Puerto Montt, nous posons nos valises à
Castro où nous passons l’après midi à découvrir la ville, son église
fraichement repeinte et classée à l’Unesco (la première d’une longue série) et
ses maisons typiques sur pilotis ( les « palafitos ») sur l’une
desquelles nous nous accordons une petite pause café.
Direction l’île de Mechuque pour notre deuxième jour avec
une fois de plus les fameux « palafitos ». Le tout sous un soleil de
plomb, ce qui mérite d’être souligné puisqu’il pleut environ 300 jours par an à
Chiloé. Au déjeuner, dégustation d’un plat typique de l’île, le curanto,
mélange de fruits de mer (moules et palourdes), de viandes et de galettes de pomme
de terre ; le tout cuit à l’étouffée et à
même les pierres. Nous ne garderons pas un souvenir mémorable de leurs
fruits de mers aux tailles improbables (4 à 5 fois nos standards de moules) à
la consistance particulièrement pâteuse. Bref, nous préférons nos moules
françaises. La viande était par contre succulente. Sur le chemin de retour, nouvel
arrêt pour admirer l’église en bois de Tenaun, également classé à l’Unesco.
Nous passons la
journée suivante dans le Parc national de Chiloé composé d’une forêt luxuriante
dont nous profitons au décours d’une courte balade qui nous amène finalement en
bord de mer. Nous y ferons connaissance
avec ceux qui nous accompagneront désormais pour la suite du voyage :
d’énormes bourdons un peu trop bruyants et
tactiles à nôtre gout. Ils sont en surnombre mais cela ne nous décourage
pas de leur livrer une bataille sans merci. La fin de journée est consacrée à
rallier notre dernière destination au nord de l’île.
Nous arrivons en fin de journée à Chepu dans un hôtel-camping
tenu par un chilien très à cheval sur l’écotourisme. La prise de contact commence
par 30 minutes d’instructions très précises sur notre conduite à tenir durant
notre séjour : gestion des déchets, de l’eau, de l’électricité. Le
tenancier, écolo jusqu’au-boutiste, nous
demandera même nos empreintes digitales afin d’activer la douche et d’évaluer
notre consommation d’eau. Gare au gaspilleur !! L’endroit se situe en
amont du fleuve Rio Puntra au beau milieu de la nature. Pas de querelle de
voisinage ici, nous sommes seuls !
Le lendemain matin, réveil matinal vers 5H : Le temps d’ingurgiter
un café et nous voici tous les 4 sur 2 kayaks dans la nuit. (Apres un rappel
très pointilleux sur l’itinéraire, les techniques de navigation et la sécurité
par notre cher hôte). Nous démarrons tranquillement notre balade pendant que le
soleil se lève doucement dans une brume donnant à l’endroit un côté assez mystique. Un tremblement de terre, en 1960, a provoqué
ici l’engloutissement d’une forêt de 14000 hectares en abaissant de 2 mètres le
niveau du sol. Nous naviguons donc entourés d’arbres morts baignant dans l’eau,
le tout dans un silence que seuls les oiseaux osent venir perturber. L’endroit
est irréel, l’instant magique… Nous profitons du lever du soleil tous les
quatre (personne pour nous perturber ce matin) puis nous terminons sereinement
la balade vers 9 heures, conscient d’avoir pu vivre un moment privilégié…
Nous quittons l’après midi même Chiloé pour repartir en
Argentine, à Bariloche, dans la région des lacs…
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