Santiago & Valparaiso, Chili

Santiago, capitale du Chili de 7 millions d’habitants, ne présente aucun intérêt particulier pour nous. Elle constitue une étape depuis l’Argentine pour se rendre à Valparaiso. On s’était dit que l’on en profiterait aussi pour assister à l’arrivée du Dakar (Qui se situe en Afrique, attention au piège !!), claquer la bise à notre Gégé national et acclamer nos doubles vainqueurs français de l’épreuve (auto et moto). Au final, on aura aperçu vaguement au loin quelques voitures de la course, rien de plus !! Très mauvaise organisation de l’évènement de la part de nos amis chiliens. Nous partons donc sans regret vers Valparaiso. Valpo, comme ses résidents l’appellent, est une ville portuaire faisant face au Pacifique. Une  multitude de petites rues aux maisons multicolores sillonnent les  44 collines de la ville et en rendent la visite très agréable et assez sportive. Pablo Neruda, poète et diplomate chilien, véritable amoureux de cette ville, y avait installé ses quartiers et beaucoup écrit dans son bureau avec sa vue splendide sur la ville. Les soirées à l’auberge sont elles assez animées avec un groupe de jeunes Chiliens qui, guitare et percussions à la main, reprennent les grands classiques sud américains en buvant leur Pisco. Après 3 jours sur place, nous quittons définitivement le Chili, direction Mendoza en Argentine avec un nouveau passage de frontière. 

Bariloche, Argentine

C’est des images plein la tête que nous quittons l'archipel de Chiloe pour traverser une fois de plus la frontière afin de nous rendre en Argentine, à Bariloche. Bariloche est la base arrière de l’une des stations de ski les plus huppée d’Argentine appelée Cerro Catedral et se situe dans la splendide région des Lacs. La route 7 nous y emmène, contournant les magnifiques lacs aux eaux cristallines au beau milieu des montagnes rocheuses des Andes. L’été, il s’agit d’une ville touristique où l’on peut pratiquer bon nombre d’activités sportives en plein air. Bariloche est également très connue pour ses fabriques de chocolat. Hormis une journée de rafting  durant laquelle a été enregistré le nouveau record du monde de vitesse à la rame, nous profitons surtout de notre auberge avec son panorama incroyable sur le lac Nahuel Huapi et les montagnes environnantes, petite baignade dans le lac sur sa plage de galet et promenade en ville. 3 jours plus tard il est déjà temps de partir. Au programme un nouveau passage de frontière pour arriver a Santiago du Chili et Valparaiso.

Peu de photo pour cette étape, on rajoutera dès que possible celle du rafting que nous devons récupérer.

L'archipel de Chiloe

En provenance de Puerto Montt, nous posons nos valises à Castro où nous passons l’après midi à découvrir la ville, son église fraichement repeinte et classée à l’Unesco (la première d’une longue série) et ses maisons typiques sur pilotis ( les « palafitos ») sur l’une desquelles nous nous accordons une petite pause café.

Direction l’île de Mechuque pour notre deuxième jour avec une fois de plus les fameux « palafitos ». Le tout sous un soleil de plomb, ce qui mérite d’être souligné puisqu’il pleut environ 300 jours par an à Chiloé. Au déjeuner, dégustation d’un plat typique de l’île, le curanto, mélange de fruits de mer (moules et palourdes), de viandes et de galettes de pomme de terre ; le tout cuit à l’étouffée et à  même les pierres. Nous ne garderons pas un souvenir mémorable de leurs fruits de mers aux tailles improbables (4 à 5 fois nos standards de moules) à la consistance particulièrement pâteuse. Bref, nous préférons nos moules françaises. La viande était par contre succulente. Sur le chemin de retour, nouvel arrêt pour admirer l’église en bois de Tenaun, également classé à l’Unesco.

Nous passons  la journée suivante dans le Parc national de Chiloé composé d’une forêt luxuriante dont nous profitons au décours d’une courte balade qui nous amène finalement en bord de mer.  Nous y ferons connaissance avec ceux qui nous accompagneront désormais pour la suite du voyage : d’énormes bourdons un peu trop bruyants et  tactiles à nôtre gout. Ils sont en surnombre mais cela ne nous décourage pas de leur livrer une bataille sans merci. La fin de journée est consacrée à rallier notre dernière destination au nord de l’île.

Nous arrivons en fin de journée à Chepu dans un hôtel-camping tenu par un chilien très à cheval sur l’écotourisme. La prise de contact commence par 30 minutes d’instructions très précises sur notre conduite à tenir durant notre séjour : gestion des déchets, de l’eau, de l’électricité. Le tenancier,  écolo jusqu’au-boutiste, nous demandera même nos empreintes digitales afin d’activer la douche et d’évaluer notre consommation d’eau. Gare au gaspilleur !! L’endroit se situe en amont du fleuve Rio Puntra au beau milieu de la nature. Pas de querelle de voisinage ici, nous sommes seuls !  Le lendemain matin, réveil matinal vers 5H : Le temps d’ingurgiter un café et nous voici tous les 4 sur 2 kayaks dans la nuit. (Apres un rappel très pointilleux sur l’itinéraire, les techniques de navigation et la sécurité par notre cher hôte). Nous démarrons tranquillement notre balade pendant que le soleil se lève doucement dans une brume donnant à  l’endroit un côté assez mystique.  Un tremblement de terre, en 1960, a provoqué ici l’engloutissement d’une forêt de 14000 hectares en abaissant de 2 mètres le niveau du sol. Nous naviguons donc entourés d’arbres morts baignant dans l’eau, le tout dans un silence que seuls les oiseaux osent venir perturber. L’endroit est irréel, l’instant magique… Nous profitons du lever du soleil tous les quatre (personne pour nous perturber ce matin) puis nous terminons sereinement la balade vers 9 heures, conscient d’avoir pu vivre un moment privilégié…

Nous quittons l’après midi même Chiloé pour repartir en Argentine, à Bariloche, dans la région des lacs…