samedi 23 mars 2013

Parque Nacional Canaima, Venezuela






























Nous quittons donc à contrecœur le Brésil, qui nous a tantoffert… pour rejoindre un pays plus mystérieux, le Venezuela. En effet, ce n’estpas la première destination qui nous vient à l’esprit lorsqu’on parle d’Amériquedu Sud. On nous parle plus de son insécurité, de sa corruption et de sapolitique que de ses parcs nationaux et ses habitants. Ces thèmes seront bien présents, mais cet état pétrolieratypique (possédant les plus grandes réserves mondiales d’or noir) saura noussurprendre…

Nous arrivons en bus depuis Manaus, nous entrons donc par laseule frontière terrestre au sud, à Santa Elena de Uairen. Là, nous commençonspar changer nos devises. Système unique en Amérique du Sud, au taux officiel,le dollar s’échange contre environ 6 bolivares, alors que dans la rue, on nousen donne 20 ! Résultat d’une politique douteuse de l’ex-dirigeant. Nous n’hésitonsdonc pas à profiter de ce taux de change parallèle pour tripler notre budget !

Ce micmac financier réalisé, nous partons pour l’aéroport(drome)local où nous sommes sensés prendre un avion pour Canaima (uniquementaccessible par les airs), sans aucune info disponible sur internet. Nousarrivons donc tout sourire en demandant quand part le prochain avion. On nousdit qu’il n’y a pas de vol régulier et qu’on peut privatiser un petit Cessnapour très cher, ou que l’on a beaucoup de chance et qu’on peut prendre lecharter affrété pour un groupe de touristes allemands et qui part dans 45minutes. Nous remercions le ciel et embarquons dans la foulée.

Trois quart d’heure plus tard, nous atterrissons donc àCanaima, petit village d’indiens au beau milieu du parc national du même nom.Nous prenons nos quartiers dans un petit hôtel sans charme, mais qui fait ce qu’onlui demande. Le « pueblo » se situe au bord d’une lagune magnifiqueau milieu de la jungle, caractérisée par 7 superbes chutes d’eau qui sans êtreIguazu, sont de taille tout à fait honorable ( dont l’une où l’on s’amuse àpasser derrière la cascade). Pour la petite anecdote, c’est ici qu’on ététournés (en partie), « Un Indien dans la ville » et « le Jaguar »,ça nous fait un petit quelque chose mais ne nous croiseronsmalheureusement pas Mimi-Siku pendant notre séjour !

Le lendemain, départ en excursion pour 3 jours autour de lalagune puis vers ce que nous sommes venus voir en priorité : les AngelFalls, plus hautes chutes du monde avec un dénivelé ahurissant de 979m !Nous nous rendrons compte que le chemin pour s’y rendre sera tout aussiimpressionnant que les chutes en elles-mêmes. Nous allons voguer en pirogue,seuls au milieu d’une jungle luxuriante, entourés par les « Tepuis »,ces spectaculaires montagnes tabulaires caractéristiques de la région. Petitetouche supplémentaire dans l’aventure, nous sommes en période de basses eaux etle niveau du Rio étant très bas, nous partons avec la seule « agence »qui emmène encore des touristes, en nous précisant que l’on serait mis à contributionpour arriver à nos fins… En effet, nous remontons la rivière avec de régulierspassages où nous raclons le fond, et nous devons sauter du bateau pour lepousser et l’aider à passer les rapides ! Notre pilote doit même réparerau fur et à mesure ses hélices qui caressent délicatement les rochers.

Nous passons notre première nuit en hamac dans un campement situésur la berge du Rio où nous sombrons rapidement dans le sommeil du juste après quelques parties de cartes à la lueur des bougies.  Nous arrivons le lendemain à destination après quelques heures de pirogue et une petite baignade dans l’eau ( fraîche ! ).Première constatation, nous sommes totalement SEULS. Le campement pouvantaccueillir un maximum de  400 personnesen haute saison est pour nous ! C’est assez incroyable, et nous  montons  au mirador des chutes et nous baignons  à leurs pieds à notre guise, barbotanttranquillement dans les bassins en contrebas privatisés pour l’occasion. Leluxe !

La chute en elle-même est tellement haute que l’eau arriveen bas sous forme de bruine. Pour la petite histoire et si vous voulez brilleren société, le nom des chutes n’est pas lié à un hypothétique saut de l’angemais au nom du pilote américain qui l’a découvert (ou plutôt fait connaître) en1933, à savoir Jimmie Angel. On enchaîne avec une deuxième nuit en hamac puisprenons le petit déjeuner avec vue sur les chutes avant un retour tranquille etplus aisé ( dans le sens du courant ) vers Canaima.

Le samedi nous nous envolons vers Caracas (après avoirrécupéré de l’argent via un transfert sur un compte Ecossais appartenant à un vénézuélien)  par un premier vol à bord d’un avion privatisé et un deuxième où nous achetonsles 4 dernières places quelques minutes avant le départ… Notre bonne étoileétait encore avec nous aujourd’hui !

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