mardi 26 mars 2013

Caracas et arrivée en Colombie







Nous arrivons finalement à Caracas dans l’après-midi ! Le trajet entre l’aéroport et le centre ville donne le ton. Sur chaque panne au publicitaire ou façade de maison fleurissent les slogans à la gloire du héros national : Hugo Chavez (Chavez, Corazon de mi Patria). Un véritable culte lui est voué ici, encore renforcé par sa disparition début mars. Nous apprendrons par la suite que cette adoration n’est pas partagée par tout le monde. En effet une partie de la population ne voit en Chavez que celui qui a appauvri l’ensemble du pays malgré l’argent du pétrole. Vous l’aurez compris il faut ici choisir son camp : Pro ou Anti-Chavez. Nous passons le week-end en compagnie des « anti » ce qui n’est pas forcément pour nous déplaire…

Il n’y a malheureusement que peu de quartiers où nous pouvons nous promener sans danger, même de jour. Ainsi la visite de la ville se résumera plus au monde de la nuit en compagnie de Victoria, Caraquena rencontrée à Buenos Aires, ainsi que ses amis, ravis de nous accueillir, nous faire découvrir leur ville et discuter de l’état de leur pays et des élections présidentielles à venir. Les 2 moments culturels de ce week-end, à savoir une promenade au parc naturel avoisinant et le survol d’un quartier de la ville en téléphérique tomberont à l’eau suite à respectivement un incendie et une panne électrique. A défaut d’avoir véritablement visité la ville, nous aurons fait connaissance d’une partie de ses habitants !

Il est ensuite temps de rejoindre la Colombie et Gaspard qui nous y attend. Notre première option en bus tombe à l’eau à cause d’une saturation des transports en cette semaine sainte (qui est véritablement LA semaine de vacances de tous les Vénézuéliens ). Nous prenons finalement un premier avion pour nous rapprocher de la frontière, vers Maracaibo. Il ne nous reste ensuite plus que 100 km pour atteindre la Colombie en taxi collectif. Nous ne pensions pas que ce court trajet nécessiterait plus de 4 heures. En effet, nous ne dénombrons pas moins de 27 barrages de police sur notre route parmi lesquels nous seront contrôlés à 7 reprises (papiers et petit sac à dos). Ces 7 contrôles seront accompagnés de 7 backchich nous évitant un excès de zèle des différents policiers, militaires et autres douaniers. Vous l’aurez compris, la corruption est ici un sport national !!

Nous arrivons finalement en Colombie en fin de journée après un ultime bus colombien et retrouvons Gaspard après 15 jours… malheureusement pour une courte durée…


samedi 23 mars 2013

Parque Nacional Canaima, Venezuela






























Nous quittons donc à contrecœur le Brésil, qui nous a tantoffert… pour rejoindre un pays plus mystérieux, le Venezuela. En effet, ce n’estpas la première destination qui nous vient à l’esprit lorsqu’on parle d’Amériquedu Sud. On nous parle plus de son insécurité, de sa corruption et de sapolitique que de ses parcs nationaux et ses habitants. Ces thèmes seront bien présents, mais cet état pétrolieratypique (possédant les plus grandes réserves mondiales d’or noir) saura noussurprendre…

Nous arrivons en bus depuis Manaus, nous entrons donc par laseule frontière terrestre au sud, à Santa Elena de Uairen. Là, nous commençonspar changer nos devises. Système unique en Amérique du Sud, au taux officiel,le dollar s’échange contre environ 6 bolivares, alors que dans la rue, on nousen donne 20 ! Résultat d’une politique douteuse de l’ex-dirigeant. Nous n’hésitonsdonc pas à profiter de ce taux de change parallèle pour tripler notre budget !

Ce micmac financier réalisé, nous partons pour l’aéroport(drome)local où nous sommes sensés prendre un avion pour Canaima (uniquementaccessible par les airs), sans aucune info disponible sur internet. Nousarrivons donc tout sourire en demandant quand part le prochain avion. On nousdit qu’il n’y a pas de vol régulier et qu’on peut privatiser un petit Cessnapour très cher, ou que l’on a beaucoup de chance et qu’on peut prendre lecharter affrété pour un groupe de touristes allemands et qui part dans 45minutes. Nous remercions le ciel et embarquons dans la foulée.

Trois quart d’heure plus tard, nous atterrissons donc àCanaima, petit village d’indiens au beau milieu du parc national du même nom.Nous prenons nos quartiers dans un petit hôtel sans charme, mais qui fait ce qu’onlui demande. Le « pueblo » se situe au bord d’une lagune magnifiqueau milieu de la jungle, caractérisée par 7 superbes chutes d’eau qui sans êtreIguazu, sont de taille tout à fait honorable ( dont l’une où l’on s’amuse àpasser derrière la cascade). Pour la petite anecdote, c’est ici qu’on ététournés (en partie), « Un Indien dans la ville » et « le Jaguar »,ça nous fait un petit quelque chose mais ne nous croiseronsmalheureusement pas Mimi-Siku pendant notre séjour !

Le lendemain, départ en excursion pour 3 jours autour de lalagune puis vers ce que nous sommes venus voir en priorité : les AngelFalls, plus hautes chutes du monde avec un dénivelé ahurissant de 979m !Nous nous rendrons compte que le chemin pour s’y rendre sera tout aussiimpressionnant que les chutes en elles-mêmes. Nous allons voguer en pirogue,seuls au milieu d’une jungle luxuriante, entourés par les « Tepuis »,ces spectaculaires montagnes tabulaires caractéristiques de la région. Petitetouche supplémentaire dans l’aventure, nous sommes en période de basses eaux etle niveau du Rio étant très bas, nous partons avec la seule « agence »qui emmène encore des touristes, en nous précisant que l’on serait mis à contributionpour arriver à nos fins… En effet, nous remontons la rivière avec de régulierspassages où nous raclons le fond, et nous devons sauter du bateau pour lepousser et l’aider à passer les rapides ! Notre pilote doit même réparerau fur et à mesure ses hélices qui caressent délicatement les rochers.

Nous passons notre première nuit en hamac dans un campement situésur la berge du Rio où nous sombrons rapidement dans le sommeil du juste après quelques parties de cartes à la lueur des bougies.  Nous arrivons le lendemain à destination après quelques heures de pirogue et une petite baignade dans l’eau ( fraîche ! ).Première constatation, nous sommes totalement SEULS. Le campement pouvantaccueillir un maximum de  400 personnesen haute saison est pour nous ! C’est assez incroyable, et nous  montons  au mirador des chutes et nous baignons  à leurs pieds à notre guise, barbotanttranquillement dans les bassins en contrebas privatisés pour l’occasion. Leluxe !

La chute en elle-même est tellement haute que l’eau arriveen bas sous forme de bruine. Pour la petite histoire et si vous voulez brilleren société, le nom des chutes n’est pas lié à un hypothétique saut de l’angemais au nom du pilote américain qui l’a découvert (ou plutôt fait connaître) en1933, à savoir Jimmie Angel. On enchaîne avec une deuxième nuit en hamac puisprenons le petit déjeuner avec vue sur les chutes avant un retour tranquille etplus aisé ( dans le sens du courant ) vers Canaima.

Le samedi nous nous envolons vers Caracas (après avoirrécupéré de l’argent via un transfert sur un compte Ecossais appartenant à un vénézuélien)  par un premier vol à bord d’un avion privatisé et un deuxième où nous achetonsles 4 dernières places quelques minutes avant le départ… Notre bonne étoileétait encore avec nous aujourd’hui !

dimanche 17 mars 2013

Manaus, Brésil













Manaus... Qui ne s’est jamais posé la question : « Que vient faire une ville de prêt de 2 millions d’habitants en plein cœur de l’Amazonie ? ». Si vous, vous ne vous êtes jamais posé la question, c’est en ayant cela à l’esprit que nous arrivons en ville, pour une seule journée malheureusement.

La météo n’est pas avec nous et c’est sous la pluie que nous devons profiter de Manaus. Au programme de notre journée, excursion en bateau pour observer la rencontre des eaux où le Rio Negro et le Rio Solimoes se rejoignent (sans se mélanger tout de suite, d'ou une eau aux 2 couleurs sur plusieurs kilomètres) pour former l'Amazone ! Suite à cela nous poursuivons notre journée en découvrant les nénuphars géants de l’Amazone et nous baladons dans les bras secondaires de celui-ci. Une fois revenus de ce périple, nous faisons une petite balade dans le centre ville avec un passage devant le fameux théâtre de Manaus quasiment intégralement conçus de matériaux importés des 4 coins de l’Europe. 

Le soir même, nous prenons la direction de la frontière vénézuélienne avec en point de mire le « Parque Nacional Canaima ».

samedi 16 mars 2013

Croisière Belém - Santarem sur l'Amazone, Brésil

























Après quelques jours d’attente dans notre auberge à Belém, nous embarquons enfin sur le Rodrigues Alvez pour la tant attendue croisière en hamac sur l’Amazone, direction Santarem que nous devrions rejoindre dans 3 jours.

Etant particulièrement bien informés, nous sommes fièrement allés « tôt » le jour du départ afin d’accrocher nos hamacs sur le bateau, aux meilleurs emplacements et avons attendu la fin de journée pour embarquer et enfin quitter le port de Belém.

Croisière sur l'Amazone en hamac… Cela laissait rêveur avant d'embarquer ! Quelle ne fut pas notre surprise quand nous avons découvert ce qu’étaient devenus nos « meilleurs emplacements »… Voir photos!

A la surprise (peur) initiale fait rapidement place le plaisir de démarrer la croisière ! Le rythme de vie à bord, l'atmosphère « amazonienne » avec les embarcations d’autochtones (père et fils ou filles)  abordant habilement notre bateau en marche pour nous vendre fruits, légumes et crevettes de leur production locale, la forêt dense à perte de vue sur les berges, et la chaleur ambiante nous ont rapidement séduits! Nous sommes spectateurs de la vie quotidienne se développant sur les rives de l’Amazone : maisons isolées, écoles et églises notamment.  

Notre croisière initialement de 3 jours (plutôt 36H)  a finalement été rallongée d’une grosse journée, chose courante ici, le temps de traversée étant fonction du courant, des étapes et des pannes éventuelles. Nos journées sont rythmées par des jeux de cartes avec nos compagnons de voyage, lecture en tous genres et rencontres des locaux.

Avec les nouvelles connaissances faites à bord, nous débarquons donc à Santarem, à mi-chemin entre Belém et Manaus, et prenons la direction d’Alter do Chao réputée pour sa lagune et ses improbables plages de sable en pleine Amazonie. Certains vont même jusqu’à parler de « Caraïbes de l'Amazonie ». Pas de chance pour nous, le niveau des eaux est trop élevé et les plages sont submergées… Pas grave, les « Vrais Caraïbes » nous les auront plus tard!

Dès le lendemain, notre timing étant plutôt serré pour retrouver Gaspard en Colombie, nous prenons l’avion direction la mythique Manaus, immense ville en plein cœur de l’Amazonie.