Cartagena de Indias

Nous nous mettons en route dans la matinée du lundi pour la célèbre Cartagena Dos Indias, à 4 heures de route de Santa Marta. C’est une ville d’environ 1 million d’habitants, située sur la côte Caribéenne de la Colombie. Elle a été fondée en 1533 par le conquistador Pedro de Heredia. Port d’entrée pour les Andes, elle fut très convoitée, et dotée en conséquence d’une imposante citadelle pour la protéger de pirates tels Sir Francis Drake. En 1984, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Nous prenons nos quartiers dans un bel hôtel de style colonial (c’est la moindre des choses ici). Après avoir planifié notre semaine, nous partons en ville pour une première ballade au soleil tombant après une nouvelle journée caniculaire. Aucun nuage à l’horizon, la lumière est splendide, embellissant d’autant plus une vieille ville à laquelle nous accorderons sans hésitation la 1^ère place dans ce registre, les photos parlent d’elles-mêmes.

Coucher de soleil au « Cafe del Mar », café idéalement placé sur les remparts, puis petit repas en ville et retour à l’hôtel, pas d’excès pour ce soir.

Le lendemain, visite plus approfondie de la ville et ses nombreuses ruelles, toutes aussi charmantes les unes que les autres. Nous vagabondons donc au fil des rues pavées bordées de balcons garnis de bougainvilliers. Tout cela en regardant passer les nombreuses calèches sur lesquelles nous ne monterons malheureusement pas. TROP dommage…..

Nous partons le mercredi pour une virée de 2 jours sur l’Isla Grande, une des 27 îles de l’Archipel « Islas del Rosario ». Nous embarquons avec « Diving Planet » : au programme aujourd’hui, 2 plongées ! L’occasion d’enfin immerger la GoPro et l’ordinateur de plongée. Bien sûr, ce ne sont pas Rangiroa ou Fakarava, mais les fonds coralliens sont très beaux et les poissons nombreux. Manquent juste les requins… Après une douloureuse première à la Réunion, Max retente sa chance et les oreilles passent sans problème ! Le temps également pour Anto de rajouter 4 points de suture à son palmarès déjà bien garni (ça coupe les hélices, même à l’arrêt).

Le soir, nous dormons dans les hamacs d’une petite pension de l’île, chez la très bavarde Anna Rosa. Après une nuit correcte, de bon matin nous partons marcher sur l’île, découvrant le quotidien très rudimentaire des 800 habitants. Quelques moments de détente sur une petite plage, puis déjeuner chez Anna Rosa qui nous abreuvera de ses paroles pendant tout le repas, et nous voilà repartis pour Cartagena où nous dormirons dans une autre auberge, ambiance trop « américanisée » pour nous dans la première.

Soirée mojitos avec 2 autres internes en dispo (les premiers rencontrés !), puis bières chez Donde Fidel, célèbre club de Salsa.

Le vendredi, journée « tranquille », mise à jour de blog, petite ballade en ville. Le soir, retour chez Fidel en compagnie de 2 Péruviennes fraîchement débarquées de Lima. Nous irons ensuite nous déhancher au Tu Candela, club situé juste à côté. Nous sommes malheureusement et malgré nos qualités intrinsèques un peu «limite » niveau salsa, mais nous aurons l’occasion de pratiquer à nouveau très prochainement…

Santa Marta & Ciudad Perdida, Colombia

Notre arrivée à Santa Marta coïncide malheureusement avec celle de mauvaises nouvelles. En effet , nous perdons notre 4ème mousquetaire pour ce dernier mois de voyage. La faute à un retour difficile en France pour Agathe et en particulier un (très) désagréable cambriolage. Nous sommes évidemment tristes du départ prématuré de Gaspo mais comprenons aisément son choix de rentrer suite à ces événements imprévus. Ah l’Amour !!

Quant à nous, nous poursuivons notre programme initial en démarrant un trekking de 4 jours avec pour objectif la Ciudad Perdida. Nous nous intégrons à un groupe internationalisé de 13 (Colombiens, Canadiens, Argentins, Allemands, Italiens et Anglais) et démarrons le trekking dans la bonne humeur. Rapidement une ambiance très sympathique s’installe entre nous au fur et à mesure que nous découvrons nos compagnons de marche ( et de galère par la suite ). Après une petite montée  d’échauffement, nous arrivons au premier campement où nos hamacs nous attendent. Nous occupons la fin de journée en nous baignant dans le rio local puis après quelques parties de cartes et une petite bière nous rejoignons nos pénates suspendues.

Le deuxième jour, nous nous levons aux aurores vers 5h30 puis après un bon petit déjeuner démarrons notre marche du jour. Nous nous enfonçons petit à petit dans la jungle et le taux d’humidité nous procure un inconfort certain en plein effort. Nous croisons sur la route un village indigène (avec les indigènes qui vont avec). Drôle d’impression que nous procure cette population coupée du monde…Leurs regards sont le plus souvent distants et nous n’avons clairement pas l’impression de les intéresser outre mesure ! Apres une courte halte pour notre déjeuner, nous reprenons la route, cette fois-ci sous une douce bruine. Pluie, humidité et bientôt boue nous réservent un cocktail inédit pour cette après-midi. Nous ne trainons pas en route, notre guide nous ayant bien signifié qu’après une certaine quantité de précipitations, la dernière rivière à franchir avant le campement du jour devenait délicate. Nous arrivons sous des hallebardes mais à temps au « campamento » du jour et discutons avec nos nouveaux amis colombiens entre autres tout en essayant de se réchauffer (pas facile quand il ne reste pas beaucoup de tissu sec dans le sac!!).

Apres une nuit bercés par les pluies diluviennes et l’orage tout proche, nous attaquons la dernière montée (sous la pluie, cela va de soi !) en direction de notre Graal du jour : La Ciudad Perdida !! 1200 marches plus tard, nous arrivons sur le site, magnifique  et isolé au milieu de la jungle. Le tout s’étend sur prés de 2 kilomètres de long et nous profitons du spectacle, d’autant plus que la pluie nous laisse tranquilles le temps de la visite. Nous sommes une trentaine sur le site… comparés aux 2000 visiteurs quotidiens du Machu Picchu ! Autant dire que nous savourons l’instant et sommes aux anges de faire partie des 3000 marcheurs annuels du site (évidemment pas de route, voie ferrée ou accès aérien ici et c’est tant mieux ! ). Notre guide Walter nous explique en détail l’histoire du site, sa structure et le mode de vie des indigènes qui vivaient ici et que personne n’a jamais vu ( ils avaient disparus avant l’arrivée des espagnols). Ses récits sont précis et passionnés, il faut dire qu’il est l’un des tout premiers à avoir organisé des treks jusque ici il y a près de 30 ans malgré la présence il y encore peu de temps des narcotrafiquants dans la région.

Apres 2 bonnes heures sur le site, nous prenons la direction du retour  en restant concentré durant la descente sur les marches très glissantes. Nous marchons encore quelques heures l’après-midi et passons la nuit dans un autre campement avant une dernière journée de marche également marquée par la pluie, la boue et les multiples chutes qui s’ensuivent inévitablement. Nous terminons notre trek vers 14 heures, heureux de se mettre au sec mais surtout d’avoir vécu une aventure inoubliable et ravis des nombreuses rencontres et toujours enrichissantes que nous avons eu la chance de faire durant ces 4 jours.

Nous passons la soirée dans la vieille (et jolie) ville de Santa Marta où nous reprenons des forces autour d’un Burger bien occidental et bien mérité.. Demain départ Pour Carthagène des Indes !